La, ou le soleil brille eternellement
EKATERINA YASTREBOVA
Tout le XX-me siecle l’art nouvel est moderne a brise et demembre a la facon nouvelle le monde environnant.
Et personne n’a souffert de ces innovations plus de corp feminin – qui a ete torture et defigure de toutes facons par des messieurs peintres !
Le caricaturiste danois Herloof Beedstroope , autrefois tres populaire dans notre pays, a une novelle en dessins sur un petit – bourgeois modeste, qui a decide de visiter des muses contemporains des beaux arts.
Il rencontrait partout ou des femmes - idoles monstrueuses hypertrophiees, ou bien des monstres au style de Giacometti, semblant aux allumettes brulees, ou des guenons de cubisme.
Et seulement apres avoir sortie dehors et en voyant une jeune fille bien tournee, se dirigeant quelque part au velo, il a pousse un soupir de soulagement : il existe encore la beaute dans ce monde! On eprouve aujourd’hui des sentiments semblables , en se rencontrant aux expositions avec des ?uvres de la peintre moscovite Ekaterina Yastrebova. Au monde cruel de nos jours, cultivant la monstruosite – spirituelle comme la physique, elle fait renaitre le culte de la beaute feminine, herite encore de maitres de renaissance precoce – epoque de quattrocento, qui dessinaient une Femme telle, comme etait cree par le Createur l’Eva.
La ressemblance avec des maitres de quattrocento s’observe dans la creation d’ Ekaterina Yastrebova assez logiquement. L’image est restreinte souvent a une – deux figures grosses, dessinees nettement sur le fond abstrait – de couleur noir veloute ou bleu profond. Si le fond est naturel, chaque brin d’herbe, chaque fleur sont soigneusement dessines – et le monde parait frais, plein de joie, comme frais emoulu.
La maniere de la peinture est graphique, des volumes sont exprimes non par des gradations des couleurs, mais par des contrastes de clair et de sombre, comme sur les fresques. Au fond, des ?uvres d’Yastrebova – ce sont des croquis prets de fresques, on peut les transferer en chaque moment surs les murs et sur les planchers des palazzo contemporains, autant plus, que des sujets sont appropries.
Des heroines d’Yastrebova – c’est le pantheon des personnages antiques et allegoriques : toute l’equipe des muses – habitantes de Parnasse, Danae, Flore, Adam et Eva, Hiver, Printemps, Ete et Automne, Jour et Nuit, Terre et ainsi de suite. Mais leurs modeles ne sont pas des grecques antiques, mais notres contemporaines, des boulottes malicieuses, des arriere – petite – filles des belle- femmes, deja crees non par des maitres de quattrocento, mais par le Titien et par le notre natal Kustodiev, lancant un defit aux modeles osseuses de podiums contemporains.
Ce qui est surtout important que l’auteur de toutes ces femmes est aussi une femme, connaissant toutes les dessous des filles de Eva mieux que des hommes, avec leur vision particuliere d’homme (ce que des feministes americaines appellent « Le chauvinisme des males – cochons » (male – pig)). La peintre traite souvent ses heroines avec l’ironie (tres bonne, pourtant) et se moque avec plaisir de leurs petites faiblesses (« Une tarte », « Le dessert », « Shoping »). Mais elle les aime toutes, ce pourquoi ses heroines nues ne sont pas seulement belles, mais aussi bonnes et pleines de joie, des mechantes et rapaces ne trouveraient pas lieu parmi elles.
Elles se trouvent bien a leur aise dans le monde insouciant cree pour elles par la peintre, ou il n’y a pas de douleur et de mal, d’orages et de tempetes, ou les cieux sont toujours sans nuages, et les hommes sont amoureux, credules et dociles…
O. Torchinskii